Les résultats médiocres obtenus sur le front de l’emploi restent l’une des principales faiblesses structurelles de la Pologne, entravant la compétitivité des entreprises et la production potentielle du pays. Il est également crucial d’améliorer les perspectives d’emploi dans la mesure où la population va bientôt vieillir rapidement. Malgré le nombre élevé d’heures travaillées, le niveau d’utilisation de la main-d’œuvre est seulement moyen en raison de la faiblesse structurelle des taux d’emploi, en particulier aux deux extrémités de l’échelle des âges, avec des différences régionales marquées. Le taux d’emploi des femmes est particulièrement bas, ce qui tient en partie aux défauts de conception des politiques familiales et du système de retraite. L’insuffisance de la concurrence sur les marchés de produits et les obstacles à la mobilité interne se traduisent par des problèmes importants d’affectation des ressources. La protection de l’emploi n’est pas particulièrement rigoureuse, mais le marché du travail n’en demeure pas moins fortement segmenté. Cela pèse probablement sur les performances de l’économie, en limitant l’investissement en capital humain et en faisant assumer à certains groupes une part importante des coûts d’ajustement aux chocs économiques. Les services publics de l’emploi pâtissent d’un manque de ressources et fonctionnent de manière inefficace. Les agences locales pour l’emploine sont guère incitées à adopter les meilleures pratiques ; le gouvernement projette de commencer à les soumettre à des évaluations comparatives. Les autorités disposent d’amples marges de manœuvre pour renforcer les obligations imposées aux demandeurs d’emploi et réformer les politiques sociales et fiscales de manière à valoriser le travail.