Une amélioration de l’efficience du secteur public peut contribuer à la réalisation de deux objectifs contradictoires : assainir les finances publiques et conserver des marges de manœuvre pour engager des dépenses propices à la croissance. Néanmoins, le secteur public est à la traîne en ce qui concerne le passage à l’administration électronique et aux marchés publics dématérialisés, ne hiérarchise pas suffisamment ses priorités en matière de dépenses, et pâtit de la fragmentation du budget, du manque de coordination entre ministères et de l’image de corruption qu’il renvoie. Le cadre réglementaire pourrait en outre être plus favorable aux entreprises et le système judiciaire plus efficace. Le renforcement de l’efficience du secteur public passe par des réformes de grande ampleur. Le calendrier de ces réformes d’envergure aura une influence importante sur leur efficacité, de sorte que le gouvernement devrait mettre l’accent d’emblée sur la gestion des ressources humaines et l’amélioration des capacités administratives.
La croissance dynamique de la Slovaquie a été portée essentiellement par les investissements directs étrangers (IDE) réalisés dans le secteur manufacturier exportateur, surtout dans la partie occidentale du pays ; les parties centrale et orientale sont à la traîne. La dette publique a fortement augmenté depuis la crise mondiale de 2009 et se rapproche maintenant des plafonds fixés par la Constitution. De fait, elle est trop élevée pour permettre aux autorités de laisser jouer les stabilisateurs automatiques. La reprise économique à court terme dépendra de l’amélioration de la confiance dans la zone euro, qui sera indispensable pour financer les investissements dans un contexte de restrictions budgétaires. À long terme, le pays devra engager des réformes structurelles dans le secteur public ainsi que les réformes nécessaires pour rehausser la croissance dans les régions à la traîne.