L’Islande est une petite économie ouverte qui bénéficie d’abondantes ressources en énergie renouvelable bon marché et en eau douce, et dont les principaux piliers sont l’industrie de l’aluminium, la pêche et des sites naturels exceptionnels qui attirent de nombreux touristes. Ses habitants jouissent d’un niveau de vie élevé à la faveur d’un fort revenu, de faibles inégalités et d’un environnement de bonne qualité. La grave crise financière et économique qui a touché le pays en 2008 a eu pour effet de faire reculer certaines pressions exercées sur l’environnement, dont celles liées à l’utilisation de matières, à la production de déchets et aux émissions de gaz à effet de serre (GES). Cependant, elles repartiront vraisemblablement à la hausse avec la reprise économique. L’intensité carbone de l’économie est très faible, car l’hydroélectricité et la géothermie couvrent quelque 85 % des besoins énergétiques de l’Islande, soit beaucoup plus que dans n’importe quel autre pays de l’OCDE. Moins de 1 % des terres émergées sont artificialisées, et 20 % environ font l’objet de mesures de protection de la nature sous une forme ou une autre. Les eaux souterraines sont d’excellente qualité et peuvent être consommées sans traitement. Les émissions de la plupart des polluants atmosphériques sont en baisse, et la qualité de l’air est généralement bonnedans la région de Reykjavik, où habite un tiers de la population.
La population islandaise jouit d’un environnement de bonne qualité et d’un niveau de vie relativement élevé. Ce chapitre donne un aperçu des grandes tendances environnementales observées en Islande depuis 2000. Il met en exergue certains des principaux résultats obtenus par le pays en matière d’environnement, ainsi que certains défis importants qu’il lui faudra encore surmonter dans l’optique d’une croissance verte et d’un développement durable. Il fait le point sur les progrès accomplis par l’Islande pour ce qui est d’assurer une utilisation efficiente des ressources énergétiques et naturelles, de réduire l’intensité carbone de l’économie, de gérer son patrimoine naturel et d’améliorer la qualité de vie environnementale de sa population.
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Cet Examen environnemental est le troisième que l’OCDE consacre à l’Islande. Il montre que les Islandais jouissent d’une très bonne qualité de vie environnementale, et notamment d’une ressource en eau en excellent état, d’un air peu pollué et d’une grande facilité d’accès à la nature. Un cinquième du territoire islandais fait l’objet de mesures de protection de la nature sous une forme ou une autre. Néanmoins, la qualité de certains services environnementaux tels que l’élimination des déchets et le traitement des eaux usées est perfectible, et le pays doit redoubler d’efforts pour atteindre ses objectifs de croissance verte.
En réaction à la crise économique et financière des années 2007-09, l’Islande a entre autres choisi de mettre l’accent sur la croissance verte. Ce chapitre examine les taxes et autres instruments de tarification utilisés par l’Islande pour favoriser la réalisation des objectifs environnementaux et réduire l’impact de la production et de la consommation sur l’environnement. Il se penche également sur les efforts menés pour mettre fin aux subventions dommageables pour l’environnement, par exemple dans le secteur agricole et dans le domaine des énergies fossiles. Il analyse en outre l’investissement public et privé dans les infrastructures et services liés à l’environnement, ainsi que la promotion des biens et services « verts » et de l’éco-innovation. Enfin, il passe en revue les dispositions adoptées par le pays pour assurer une prise en compte systématique de l’environnement dans les programmes de coopération pour le développement.
L’Islande a renforcé son cadre institutionnel et législatif de gestion de l’environnement en accord avec son programme d’action plus général en faveur de l’environnement. Ce chapitre analyse le système islandais de gouvernance de l’environnement, notamment les mécanismes de coordination horizontale et verticale et ceux servant à évaluer l’impact des politiques sectorielles sur l’environnement. Les principales initiatives en faveur de l’environnement et du développement durable sont passées en revue, à commencer par la Stratégie nationale de développement durable 2002-20. Ce chapitre examine également le cadre réglementaire de gestion de l’environnement et les activités de répression des infractions et d’assurance de la conformité. Enfin, la question de la démocratie environnementale est abordée.
L’Islande est largement en tête des pays de l’OCDE pour la part des renouvelables dans les approvisionnements énergétiques. Après avoir décrit le mix énergétique du pays, ce chapitre analyse l’impact environnemental du secteur énergétique, et notamment ses effets sur les paysages, l’eau, la biodiversité et les émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques. Le marché et les tarifs de l’énergie sont également examinés, tout comme le rôle des industries énergivores. Ce chapitre étudie en outre le dispositif institutionnel et le cadre d’action pour l’intégration de l’énergie et de l’environnement, en accordant une attention particulière à la planification des infrastructures des énergies renouvelables. Pour finir, il passe en revue les facteurs qui favorisent et ceux qui entravent l’amélioration de l’efficacité énergétique du chauffage résidentiel, des transports et du secteur de la pêche.
Le tourisme est parmi les secteurs qui connaissent la plus forte croissance en Islande. Le pays a accueilli ces dernières années des millions de touristes internationaux séduits par son environnement naturel exceptionnel, mais très fragile. Après avoir exposé les grandes tendances et les caractéristiques clés du tourisme en Islande, ce chapitre analyse l’impact de ce secteur sur l’environnement, et notamment sur les paysages, la faune et la flore. Il passe en revue les politiques et les dispositifs institutionnels mis en place pour que l’environnement soit convenablement pris en compte dans la promotion du tourisme. Le financement des infrastructures liées à l’environnement, la promotion de l’éco-innovation et le relèvement de la qualité des opérateurs touristiques sont notamment examinés.